Accouchement sous x en france
I. Introduction a) Témoignage b) Définition
II.a) Historique b) Ligne du temps c) Article L222-6 d) Un « sous X » au masculin ?
III. Faits a) Qui sont les femmes ? (Graphiques) b) Un anonymat respecté c) L’accueil à la maternité d) Evolution des « Sous X » (graphique) e) La paternité dans l’accouchement sous X
IV. Conséquences a) Que devient le bébé ? b) Et la mère ? c) Comment retrouver l’identité de ses parents? d) Pourquoi une diminution ?
I. Introduction
a) Témoignage
Béatrice raconte son accouchement sous X.
« Il est très difficile de se reconstruire après un accouchement sous X ! »
Béatrice, Nantes.
Il y a 20 ans, lorsque ma mère a découvert que j’étais enceinte, cela faisait huit mois que je cachais mon ventre à l’aide de deux ceintures. Nous habitions dans une résidence très privée et ma mère avait peur du « qu’en dire t’on… ». Avec une assistante sociale, elles ont décidé, sans moi, de me placer dans un centre de convalescence. Je n’ai eu aucune entrevue privée avec l’assistante sociale ; jamais elle ne m’a parlé des structures qui accueillaient les filles mères, ou les aides que j’aurais pu avoir si je gardais l’enfant à l’insu de ma mère.
Le 5 juin 1986, l’accouchement sous X. L’enfant glisse inlassablement hors de moi et je ne peux rien faire pour le retenir. Un cri… Mon bébé est là, mais on ne me le donne pas. On me pose son petit corps tout chaud sur ma cuisse sa tête posée sur le bas de mon ventre. Puis il a disparu. Je pleure, ivre de douleur. J’avais demandé si c’était une fille ou un garçon. On m’a répondu froidement « vous n’avez pas à le savoir ». C’est plus tard, lorsque l’on m’a conduite dans ma chambre, qu’une jeune femme m’a dit : « Vous avez eu une belle petite fille de 3,250 kg en bonne santé ».
Aujourd’hui, je n’ai pas