Analyse de deux textes fantastiques:

Véra, de Villiers de l’Isle-Adam.

1. Expliquez ces deux thèmes importants qui traversent ce récit: l’amour et la mort.

L’amour désigne l’union de deux êtres et la mort, cette fissure. Pourtant le fantastique apparaît comme une porte entre ces deux entités. Dans la nouvelle de Villiers de l’Isle-Adam, intitulée Véra, l’Amour et la Mort qui sont par essence opposés, sont ici deux thèmes intimement liés.

“ L’Amour est plus fort que la mort”, c’est en cette phrase que réside toute la tonalité de la réflexion. On tentera alors de comprendre en quoi l’amour et la mort s’enlace dans ce récit. La mort serait-elle un prétexte à un amour sans fin, paradoxalement?
“La Mort, subite, avait foudroyé. La nuit dernière, sa bien-aimée s'était évanouie en des joies si profondes, s'était perdue en de si exquises étreintes, que son cœur, brisé de délices, avait défailli” p 104/105. Le coup de foudre amoureux semble être relié à cette mort. Est-ce une façon de dénoncer la mort de l’individualité, puisque l’amour c’est être deux, sans être soi. Vouloir aimer, est-ce vouloir mourir un peu?
Le personnage du Conte est pris dans le tourbillon d’un amour emportée par la mort, et son refus d’accepter cette disparition. Ainsi pour échapper à cette mort trop douloureuse, le Conte va imaginer sa bien-aimé, la voir, sentir sa présence, comme si celle-ci n’avait jamais rejoins le néant. L’amour qu’il lui porte est donc si fort, qu’il crée l’illusion de sa présence. On assiste à une réapparition mystique. L’amour réconcilie le personnage avec la mort. Ainsi, la défunte semble avoir répondu à l’appel de l’amour que lui porte le Comte. L’amour est donc une perte de conscience, une absence de limite entre la mort et la vie, le concret et l‘imaginaire.
Pourtant l’illusion qui apparaissait comme une solution pour contrer la mort, ne suffit pas.
L’omniprésence de la mort prend le dessus, puisque le personnage commence à douter de la présence