Beaumarchais, "le mariage de figaro", acte ii scène 16 à 19 : commentaire
Pierre Augustin Caron De Beaumarchais, célèbre auteur français du XVIIIème siècle, a écrit de nombreuses pièces de théâtre, notamment des comédies telles que Le Barbier de Séville ou Le Mariage de Figaro. Ces deux pièces, qui sont des comédies, c’est-à-dire des pièces destinées à provoquer le rire par les moeurs, les caractères ou la succession de situations inattendues, ont été représentées pour la première fois vers les années 1780 et ont connues un réel succès. Dans ses comédies, l’auteur réalise des critiques sociales proches de celles des philosophes des Lumières. La satire de la société française est considérée comme révolutionnaire à cette époque, en particulier lorsqu’il la dirige contre le pouvoir féodal ou la justice et leurs abus, ou encore lorsqu’il dénonce la censure ou la situation inférieure des femmes. Beaumarchais subversionne également les codes du théâtre, érigés par Aristote, en plaçant des nobles parmi les personnages principaux.
Le Mariage de Figaro raconte les noces de Figaro et de Suzanne, ce qui constitue l’une des deux intrigues principales. De nombreux personnages vont s’opposer à ce mariage tout au long de l’oeuvre, notamment le Comte Almaviva, souhaitant faire de Suzanne sa maîtresse, Bartholo ou Marceline, l’un voulant se venger de Figaro, l’autre l’épouser. Figaro, ayant voulu rendre son maître jaloux par désir de vengeance, lui a envoyé un billet disant qu’un inconnu faisait la cour à la comtesse. Le comte se rend dans la chambre de son épouse, où se trouve Chérubin, un prétendant de la comtesse, qui va s’enfuir et être remplacé par Suzanne, venant en aide à sa maîtresse. Nous nous trouvons ici, dans l’acte II, scène 16 à 18.
Nous étudierons tout d’abord les caractéristiques de la comédie, puis nous commenterons le comportement d’un comte despotique, et enfin, nous analyserons la situation de la femme au XVIIIème siècle.
L’extrait proposé présente de nombreuses caractéristiques propres à la comédie et