La mécanique du rire

Le rire, qui est un comportement réflexe exprimant généralement un sentiment de gaieté, est aujourd’hui de plus en plus recherché : l’humoriste, le politique, l’ami, chacun a pour but de faire passer un message. Comment le rire se manifeste et se déclenche-t-il ? Le corpus de documents comporte essentiellement des textes écrits par des philosophes du milieu du XIXème siècle et du XXème siècle : Bergson, Freud, Alexander Bain et Alain proposent chacun une explication de ce mécanisme. L’économiste Jean Fourastié et l’historien Georges Minois dressent quant à eux une étude du phénomène en prenant compte les facteurs temporels et sociétaux. Suite à une description externe et interne du rire, ses causes sensorielles et intellectuelles seront étudiées.

Le rire a plusieurs manifestations visuelles et sonores. C’est le constat établit par Minois qui distingue de ce fait le rire jaune, le rire gras, le rire silencieux, le fou rire… Néanmoins d’après Alain, un homme qui rit se distingue avant tout par un mouvement convulsif de ses épaules ; les mouvements du nez et de la bouche sont secondaires. En effet les épaules se haussent suite à une inspiration puis se rabaissent en accompagnant l’expiration. Puisque cette observation ne semble être possible que sur l’homme, le rire paraît être l’apanage de l’espèce humaine. C’est la thèse de Bergson : selon lui, l’homme ne rit que de quelque chose qui lui ressemble ou qui lui fait penser à sa propre espèce. Au contraire, pour infirmer ce postulat, Freud prend pour exemple le comique des animaux: ceux-ci nous feraient rire car nous ne pouvons les imiter.
Pour tenter de localiser le point d’origine du rire, des études scientifiques ont été menées. Les résultats sont parfois contradictoires mais selon Minois il existe un centre du rire dans le cerveau. Par conséquent, le rire peut être déclenché par une manipulation de celui-ci.
Cependant, d’autres causes naturelles engendrent également le rire chez