Albert Camus était un philosophe, un dramaturge et un essayiste mais surtout un écrivain du XXème siècle. Il est né en Algérie et est mort en France. Il a écrit de nombreux romans, dont Caligula, qui fut publié en 1944. Dans cette scène de dénouement, Caligula fait, seul devant son miroir, le bilan de sa vie. Il regrette de n’avoir jamais pu atteindre l’impossible et exprime pour la première fois ses sentiments. Il sait qu’il va mourir et avoue sa peur et sa souffrance. Nous verrons de quelle manière Caligula reconnaît sa profonde souffrance à travers un dialogue avec lui-même où il vit ses derniers instants, confronté à sa propre mort. Nous étudierons tout d’abord le dialogue de Caligula avec lui-même, nous verrons ensuite comment il reconnaît sa souffrance et est confronté à sa mort.

Nous allons donc commencer par étudier le dialogue de Caligula avec lui-même où il remet en cause sa philosophie de la vie et où il se dédouble, donnant un rôle de confident au miroir. En se parlant à lui-même, Caligula révèle des sentiments qu’il n’avait jamais voulu montrer. Il admet qu’il a peur et remet en question sa philosophie de la vie car il reconnaît cette lâcheté de tuer des patriciens qu’il a toujours eue. Il se rend compte que l’impossible est inatteignable. Il n’est plus en phase avec l’état d’esprit qu’il a toujours eu, ce qui le panique et le déstabilise : il y a le champ lexical de la panique : il y a des points d’exclamation, il dit « oh !», les didascalies indiquent qu’il parle avec l’accent de la « détresse », qu’il crie, pleure... Il dit revenir à la raison : «Mais qu’il est amer d’avoir raison ». Mais en réalité sa folie devient de plus en plus absurde car il a l’impression d’y être en sécurité alors qu’il sait qu’il va se faire tuer. A présent, nous allons étudier son dédoublement. Le fait qu’il soit seul face au miroir représente sa solitude. Il ne reste plus que le vide autour de lui et il est au début à la