COMBAT DE NEGRES ET DE CHIENS

Combat de nègres et de chiens est une pièce de théâtre écrite à la fin des années 1970 par Bernard-Marie Koltès, un auteur dramatique français. Elle est jouée pour la première fois en 1983.

Cette pièce respecte les traditions du théâtre classique, mais surprend le lecteur par d’autres aspects, comme ses didascalies. C’est une pièce très sombre et métaphorique qui présente un véritable choc des cultures, et dénonce la peur de l’autre et de l’inconnu.

Nous allons nous demander quel est le rôle de la première scène de cette œuvre, et quels en sont les enjeux.

Dans un premier temps, nous verrons que cette scène est la scène d’exposition de la pièce.

Ensuite, nous observerons la particularité des relations humaines dans la rencontre de deux protagonistes du texte. Pour finir, nous examinerons ses aspects dramatiques.

Tout d’abord, la scène 1 est une scène d’exposition qui amorce les thèmes présentés dans la pièce. On y trouve la présentation des deux premiers personnages. La toute première réplique de cette scène revient à Horn, le chef du chantier. Il s’est aperçu de la présence d’Alboury.

Il y a également la présentation des lieux, qui d’ailleurs seront les mêmes tout au long de la pièce. Lorsque Alboury mentionne son village, celui-ci semble être une sorte de métonymie qui désigne l’ensemble de la population noire : « le village parle beaucoup de vous » ; « on ne peut pas laisser le village tenu en éveil ». La géographie détermine deux territoires différents, le village réservé aux noirs, et la cité réservée aux blancs. Alboury se trouvant ainsi dans la propriété des blancs, sa présence peut être interprétée comme une intrusion. La didascalie « un noir mystérieusement introduit dans la cité » renforce également cette interprétation.

La rencontre des deux personnages se fait sous surveillance, car Alboury insiste sur la présence de gardiens : « Regardez les