Commentaire composé : « Nouveau venu qui… »« Nouveau venu qui… » est le troisième sonnet tiré des Antiquités de Rome de Joachim Du Bellay. L’auteur fait partie d’un groupe nommé la Pléiade qui a pour objectif d’enrichir la langue française afin qu’elle égale le latin en s’inspirant d’auteurs antiques. Son recueil Les Antiquités de Rome a été publié en 1548 après son retour de Rome, où il avait vécu et travaillé avec son oncle. A son départ pour la ville, il pensait y trouver la Rome antique mais il fera face à une grande déception. Tout ce qu’il reste de cette Rome antique sont des ruines. Dans son recueil, il illustre la gloire et le déclin de Rome. Dans ce sonnet en particulier, Du Bellay oppose la glorieuse Rome antique à sa version contemporaine. Il exprime également sa déception face aux ruines de la ville tout en évoquant son passé glorieux. Il montre aussi que le temps est destructeur et que la seul chose qui peut y survivre est la nature.La première chose que l’on remarque en lisant le poème, c’est l’utilisation répétitive du mot « Rome ». …afficher plus de contenu…

Mais le mot n’a pas toujours la même signification. Par exemple dans le premier vers « Nouveau venu, qui cherches Rome en Rome » le mot est utilisé deux fois mais la première fois il signifie la Rome antique alors que la deuxième fois il signifie la Rome contemporaine. Et ainsi l’auteur alterne entre ces deux significations du mot « Rome » tout au long du poème. Cette répétition a un effet incantatoire qui souligne la déception de Du Bellay face aux ruines. Ensuite le quatrain continue avec l’évocation des ruines : « Ces vieux palais, ces vieux arcs que tu vois, Et ces vieux murs, c’est ce que Rome on nomme ». La répétition des mots « ces vieux » provoquent un effet d’insistance sur le mauvais état des