Commentaire
Même si le commerce international s'est développé sur la base du libre-échange, des pratiques protectionnistes subsistent. La mondialisation induit une interdépendance croissante aussi bien des économies que des sociétés. Les enjeux en matière économique et financière, mais aussi culturelle et sociale, ne sont plus de portée nationale ou locale, mais de portée régionale, voire mondiale.
1. Comment choisir entre libre-échange et protectionnisme ?
• La libre circulation des biens, des services et des capitaux se construit à différents niveaux, mondial et régional. Les échanges internationaux sont possibles dans la mesure où les protagonistes (États et entreprises) les acceptent. Ils reposent soit sur une nécessité (par exemple, les pays dénués de pétrole doivent en acheter aux pays producteurs), soit sur une doctrine politique s'inspirant du libéralisme : le libre-échange, qui consiste dans la liberté de circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes. Dans tous les cas, les raisons conduisant à acheter ou vendre à l'étranger sont multiples : manque de ressources (matières premières), développement technologique insuffisant (prédominance des États-Unis en matière informatique), problèmes conjoncturels de production (sécheresse), marché national saturé provoquant la vente des produits à l'étranger, meilleure maîtrise de certaines productions par l'effet de spécialisation, déréglementation des marchés (ouverture sans contrainte) encourageant la mondialisation des échanges, politique libérale et mondialiste du GATT puis de l'OMC, coûts compétitifs permettant aux produits de se vendre facilement…
• Le libre-échange comporte de nombreux avantages. Le consommateur a plus de choix, les produits sont moins chers, la spécialisation améliore la qualité de la production, les échanges créent de bonnes relations entre États et chacun profite des innovations des autres (produits nouveaux, technologies sophistiquées). Mais tout