Cyrano de berjerac
Dans le but d’éveiller la curiosité de Roxane, Cyrano va évoquer le baiser de manière subtile et poétique. Dans un premier temps, il va essayer de focaliser son attention sur sa tirade, en la faisant débuter par une question réthorique. En effet, il demande à la jeune femme «qu’est-ce» (V.13) qu’«un baiser» (V.13), sans vraiment attendre de réponse de sa part puisqu’il y répond lui-même au vers suivant. Utilisant ce procédé, Cyrano donne un aspect d’évidence à la réponse de cette question, qui ne paraît pas si simple du point de vue de Roxane. Il va essayer, par le biais de cette interrogation, de remettre en question l’image qu’elle se fait d’un baiser. La question réthorique, dans un texte argumentatif, permet un échange entre l’auteur et le lecteur qui l’inciterait à prendre le point de vue de l’écrivain. Ici, Cyrano fait de même, il essait de persuader Roxane à son idéologie du baiser. Quelques vers plus tard, Cyrano donne des images du baiser de tel façon à ce que la jeune femme le voit comme une confidence, ou, une promesse, et non, comme un geste vulgaire, et sans lendemain. Ainsi en utilisant la métaphore d’«un secret qui prend la bouche pour oreille» (V.17), Cyrano évoque cette idée de mysthère tournant autour du baiser. Sentiment, d’autant plus soutenu, quand il parle «d’aveu» (V.15). Lorsqu’il explique de façon «plus précise, [que c’est] un aveu qui veut se confirmer» (V.15), Cyrano éveille encore plus la curiosité de Roxane en faisant apparaître ce secret comme à porté de main, en effet, pour en connaître l’issu, elle doit simplement l’embrasser. On perçoit la vie à travers différents sens, ici, Cyrano va tenter de lui faire ressentir le baiser simplement avec des mots. Utilisant le champs lexical des sens, du vers 18, aux vers 21, Cyrano va lui donner une impression de baiser. Il commence, par lui donner le son, en le définissant comme «un bruit d’abeille»