Descartes
Descartes a néanmoins défendu l’existence d’une telle liberté d’indifférence, mais a essayé de lui donner un fondement plus assuré. L’indifférence est « l’état dans lequel est la volonté lorsqu’elle n’est pas poussée d’un côté plutôt que de l’autre par la perception du vrai et du bien ». C’est le plus bas degré de la liberté. Mais il est également possible de concevoir l’indifférence de manière positive, c’est-à-dire comme une faculté de se déterminer pour l’un ou l’autre des contraires. En ce sens, la liberté est le signe de la force de la volonté, c’est une liberté éclairée. La volonté peut choisir de ne pas suivre le motif qui devrait, en raison de sa force, la pousser dans une certaine direction. Ainsi se manifeste le libre arbitre. Nous avons « une libre disposition de nos volontés ». Le libre arbitre est par conséquent pouvoir de se déterminer et de se décider sans cause, pouvoir d’être un commencement absolu. Bossuet écrit : « Le libre arbitre est la puissance que nous avons de faire ou de ne pas faire quelque chose ». Pour Descartes, comme pour Saint-Augustin, "la liberté de notre volonté se connaît sans preuve, par la seule expérience que nous en avons."La liberté/libre-arbitre était une et indivisible. Elle va connaître des degrés.
· On peut être libre à des degrés divers. Ces degrés sont liés à la relation de l'entendement à la vérité
- au plus haut degré, l'évidence (cf. cogito) - au plus bas degré, l'ignorance avec règne de la liberté d'indifférence. La liberté est fondée dans la subjectivité liberté et volonté reposent sur l'autonomie du sujet.
La liberté s'oppose en général (ce n'est donc pas toujours le cas) au déterminisme, au fatalisme et à toute doctrine qui soutient la thèse de la nécessité du devenir. Le concept de liberté divise très schématiquement