« Il y a deux sortes d'écrivains, celui qui raconte ce qu'il a vécu et celui qui raconte ce qu'il n'a pas vécu [...] », ainsi, comme le déclare Christophe Donner, chacun prend son parti entre le réel et l'irréel. La réalité et la fiction sont extrinsèquement lié, que ce soit chronologiquement qu'en terme d'écriture, puisque le premier roman fictif date d'à peu près un millénaire, et ne vise que le monde imaginaire ou une réalité déformée, tandis que le premier véritable roman autobiographique est daté du XVIIème siècle avec Rousseau dans ces « Confessions », premier roman exprimant uniquement le « moi » et donc se rapprochant beaucoup plus de la réalité que le roman traditionnel. Nous pouvons donc dire que l'écriture est en continuelle évolution depuis la nuit des temps, comme nous le montre Michel Butor en intitulant l'un de ces romans « La Modification », le rapport entre l'écrivain et le lecteur, ou le lecteur à l'écrivain est en pleins tourment, c'est pour cela que nous allons nous demander en quoi les modifications des romans dans le temps changent-elles les réactions du lecteur ? Nous allons nous intéresser au lecteur face à la modification de l'écriture, qui est dû à l'influence de l'Histoire, qui finira par être remise en cause que ce soit pour le lecteur et l'écrivain.

L'être humain a évolué tout au long des siècles, l'homme n'est plus comparable à un homme préhistorique, quasiment animal, tout comme l'écriture, les romans de nos jours n'ont rien à voir avec les tout premiers récits. Les mythes ont pris de l'importance dans les premiers écrits, ce terme signifiant « la parole » par son origine grecque signifie ils ont tout d'abord été représentés théâtralement, puis par l'écriture. Tristan et Iseut, de Thomas d'Angleterre datant de 1175, fait parti de ces mythes littéraire, l'histoire d'un amour impossible, mais inévitable entre Tristan, chevalier courtois ainsi que le neveu du roi Marc'h, et Iseut , beauté divine ainsi que la future femme