Dom Juan, acte I, scène 2

Introduction

En 1665, Molière publie sa comédie, Dom Juan. En s’inspirant de la pièce El Burlador de Sevilla crée par Tirso de Molina, Molière donne au personnage de Dom Juan une toute autre dimension, ce qui lui a permis de créer un véritable mythe. Dom Juan est joué pour la première fois le 15 février 1665 au théâtre du Palais-Royal, la plus grande salle parisienne. La pièce remporte un très grand succès mais elle est censurée dès le deuxième jour et disparaît de l’affiche au bout de quinze représentations. La pièce fut taxée d’immoralité, notamment à cause du libertinage de son personnage éponyme.

La pièce s’ouvre sur un dialogue entre Sga, le valet de DJ et Gusman, le valet de Done Elvire, l’épouse que DJ vient de fuir. On y voit Sga avoir un discours très pessimiste sur son maître libertin et infidèle. DJ n’entre en scène que dans la scène 2. Dans cette scène, il va peu à peu forcer son valet à lui donner son avis sur sa conduite. La tirade que nous allons étudier prend place après la désapprobation de Sga quand à la conduite de son maître.

Plan

I – Un discours séduisant

A- Une tirade argumentative

Son but est de se justifier (car Sga désapprouve sa conduite), puis de séduire
- utilise des arguments le mettant en position de victime (victime des femmes, de leur beauté, de la nature)
- puis il se montre en conquérant

L’évolution de la tirade est au service de l’argumentation.

B- Le lyrisme de la tirade

- CL de l’amour
- bcp d’images (comparaison, métaphore filée de l’amour et de la guerre)
- homme cultivé et éloquant : phrases longues, énumérations d’exemples…

 DJ apparaît comme un maitre du langage variant les registres et les rythmes, utilisant un vocabulaire précieux et des phrases complexes

C- Discours universel

- pour donner du poids à son discours, implication personnelle (« je », « pour moi »…)
- mais également portée universelle : pronoms (on,