Dans ce texte, Georges Bataille soulève le thème de la condition humaine ; c'est-à-dire la spécificité de l’homme par rapport à l’animal. L’auteur soutient que l’homme nie le donné naturel « l’homme est l’animal qui n’accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie », il s’humanise en s’éduquant et en travaillant ce qui conduit à une transformation intérieure « l’homme parallèlement se nie lui-même, il s’éduque, il refuse par exemple de donner à la satisfaction de ses besoins animaux ce cours libre, auquel l’animal ne porte aucune réserve ». L’auteur tente de montrer le processus par lequel l’homme s’humanise. Mais si le travail et l’éducation sont des voies permettant à l’homme de s’humaniser ; n’y a-t-il pas d’autres moyens ? Dans un premier temps, l’auteur énonce sa thèse qu’il qualifie de peu contestable et pose une première négation « Je pose en principe un fait peu contestable : que l’homme est l’animal qui n’accepte pas simplement le donné naturel, qui le nie. Il change ainsi le monde extérieur naturel, il en tire des outils et des objets fabriqués qui composent un monde nouveau, le monde humain ». Quel est le contenu de cette thèse ? Et comment justifier cette première conséquence ? Ensuite, dans un second temps, l’auteur expose la deuxième conséquence « L’homme parallèlement se ni lui-même […] auquel l’animal ne porte pas de réserve ». En quoi consiste cette deuxième conséquence ? Et comment peut-elle nous permettre de bien comprendre cette deuxième négation ? Enfin, dans un troisième temps l’auteur nous montre que ces deux négations sont liées « Il est nécessaire […] animalité de l’homme ». En quoi consiste alors la vraie humanité de l’homme ?
L’auteur annonce qu’il fonde son argumentation sur une observation. Il soutient que l’homme est un animal qui refuse son animalité. Il ne se définit que par la négation d’être tel que la nature l’a fait. L’auteur présente se fait comme « un fait peu contestable » ; ce qui veut dire qu’il n’est pas