Histoire du syndicalisme
Les scissions ; les syndicalismes catégoriels
A la veille de la Deuxième Guerre mondiale, en 1939, le mouvement syndical qui s’était réunifié se trouve à nouveau divisé, c’est-à-dire avec des courants opposés. Cela provoque une nouvelle scission au sein de la CGT pendant la Deuxième Guerre mondiale. Pendant cette période, l’activité syndicale se poursuit sous des formes assez variées. A la Libération, le syndicalisme va renaître avec des syndicats plus nombreux et plus diversifiés que par le passé.
I) Le syndicalisme français pendant la Deuxième Guerre mondiale 1) Les divisions à la veille du conflit
La CGT s’est réunifiée en 1936. Dès 1937, la propagande communiste est de plus en plus forte à l’intérieur de la CGT. Du coup, la CGT se trouve avec trois tendances différentes en son sein : les communistes (qui, pendant l’entre-deux-guerres, appartenaient à la CGTU), les réformistes autour de Léon Jouhaux (que l’on a appelés, entre les deux guerres, les « confédérés ») et un troisième courant qui se forme autour d’un journal qui s’appelle Syndicats. Ce journal commence à paraître en octobre 1936. Il a trois animateurs : René Belin, Pierre Vigne et Georges Dumoulin. L’objectif de ce nouveau courant est de lutter contre l’influence communiste et pour l’indépendance du syndicalisme. Ils voudraient aussi repenser le syndicalisme. Les divergences entre ces courants vont êtres mises en évidence lorsque les tensions internationales vont augmenter. Cela sera particulièrement vrai au moment de la signature du Pacte germano-soviétique en août 1939. Ce pacte est un pacte de non-agression entre l’Allemagne (nazie) et la Russie (stalinienne). Par cette signature, les deux pays se trouvent placés dans le même camp. A partir du moment où ce pacte est signé, les communistes des pays occidentaux se trouvent dans une situation délicate. Les communistes se trouvent, de fait, des