V'la les conscrits ... ! Les grandes étapes de la conscription en France de 1798 à nos jours. L'Ancien Régime ne connaît pas le système de la conscription , deux types de recrutements coexistent : les colonels, qui possèdent leurs régiments, pourvoient eux même à leur recrutement : ce sont les sergents recruteurs qui extorquent bien souvent l'engagement de pauvres malheureux. les troupes auxiliaires provinciales ou milices, créées par Louvois en 1690, destinées à maintenir un effectif constant des armées, mettent en place une ébauche de conscription : une liste des hommes célibataires de 18 à 40 ans est dressée, et l'enrôlement se faite par tirage au sort, au moyen de billets blancs ou noirs.. Le mot de conscription fut innové par la loi de recrutement de 1798 dite loi de Jourdan (19 fructidor de l'an VI) qui précisait que le service militaire était dû pour les hommes âgés de 20 à 25 ans. L’article premier de cette loi proclamait: «Tout Français est soldat et se doit à la défense de la patrie.» .Les jeunes gens formaient cinq "classes" par rang d'âge. Le gouvernement puisait dans cette liste en fonction des besoins en privilégiant les plus jeunes. Cette loi de conscription très populaire , appliquée pendant le premier Empire fut abolie par la charte de 1814 et remplacée par l'admission des jeunes sous forme de tirage au sort. Les premières exemptions apparaissent aussitôt : noblesse, bourgeoisie, clergé, domestiques, artisans. Le recours au mariage systématique est un moyen de s'en tirer... Le recrutement des hommes pour l'armée répond alors à différentes exigences :
- la tenue des frontières du pays qui est le plus grand et le plus peuplé d'Europe à l'époque. l'orientation vers des guerres d'expansion géographique ( Flandres, Indes, Amérique...) Ce mouvement s'amplifié avec la Révolution, le 1°Empire et le second Empire. On passe de la défense du territoire (levée en masse de 300 000 hommes en 1793) aux