La crise de 29
Mais pour mieux comprendre revenons un peu en arrière. Les années 20, aux Etats-Unis, furent surnommées les « Années folles » ; la croissance explosait et ne semblait pas devoir subir de récession. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes. En Europe le climat n’était pas aussi idyllique ; plongée dans une profonde crise au lendemain de la guerre, l’Europe amorçait pourtant une remontée dans les années 1925-1926. La balance commerciale française devint même excédentaire. En Allemagne la situation était autrement plus critique puisque le règlement des lourdes indemnités d’après-guerre semblaient devoir empêcher l’assainissement de l’économie dévastée. Ce sont les prêts octroyés par les banques américaines qui vont permettre à l’Allemagne d’amorcer également une légère remontée. Du côté de la Grande-Bretagne la situation n’était pas mirifique non plus; le système industriel britannique était obsolète et il ne permit pas à l’Angleterre de sortir de la crise latente traversant les années 20 ; en 1926, le paroxysme du contentieux entre ouvrier et patronat fut atteint avec la Grève générale.
Malgré l’apparente santé de l’économie américaine les bases de sa croissance étaient pourtant faibles ; bientôt la surproduction industrielle, la spéculation boursière, l'endettement généralisé et la persistance de la crise de l'agriculture firent plonger le pays dans le chaos. A la mi-octobre 1929, l’annonce de la baisse des bénéfices des industries poussèrent les spéculateurs à vendre leurs actions pendant que le cours de Wall street était encore élevé.