La mort et le bûcheron
La Fontaine remplit cette double mission dans ses Fables : apologues en vers dans lesquels les animaux et les hommes à travers des histoires simples et divertissantes préparent une leçon destinée au lecteur. Ainsi dans la fable 16 du livre premier, « La mort et le Bûcheron », offre-t-elle le récit court et saisissant d’un homme face à la mort et bientôt nous invite à réfléchir à l’attitude de chacun face à la même situation.
L’étude linéaire semble particulièrement appropriée s’agissant de souligner la variété des moyens successifs mis en œuvre jusqu’à la leçon.
Un pauvre Bûcheron tout couvert de ramée,
Sous le faix du fagot aussi bien que des ans
Gémissant et courbé marchait à pas pesants,
Et tâchait de gagner sa chaumine enfumée.
Situation initiale
Variété du récit qui donne à entendre les pensées du vieil homme
Enfin, n’en pouvant plus d’effort et de douleur ,
Il met bas son fagot, il songe à son malheur.
Rupture marquée par des indices temporels
Quel plaisir a-t-il eu depuis qu’il est au monde ?
En est-il un plus pauvre en la machine ronde ?
Point de pain quelquefois, et jamais de repos,
Sa femme, ses enfants, les soldats, les impôts,
Le créancier, et la corvée
Lui font d’un malheureux la peinture achevée.
Monologue au discours indirect libre : bilan, introspection
Il appelle la mort, elle vient sans tarder,
Lui demande ce qu’il faut faire
C’est, dit-il, afin de m’aider
A recharger ce bois ; tu ne tarderas guère
Le dialogue avec la mort
Le trépas vient tout guérir ;
Mais ne bougeons d’où nous sommes.
Plutôt souffrir que mourir,
C’est la devise des hommes.
Morale
Situation initiale
Un