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Constat global et propositions pour son développement
L’industrie alimentaire nationale reste dans son ensemble, un système productif fragile et structurellement faible. Si au niveau de plusieurs branches, quelques entreprises - généralement les entreprises de création ancienne ou relevant du grand capital- réalisent de bons résultats, les performances du secteur demeurent globalement modestes.
Les faibles taux d’investissement et le retard technologique, le sous-développement du capital humain et la prédominance du travail précaire, la faiblesse de l’innovation et de la qualité ainsi que les carences de l’organisation et de la gestion des entreprises, caractérisent l’évolution de cette industrie.
Les faibles taux de croissance de la productivité et des taux de valeur ajoutée sur une longue période traduisent une croissance de type extensif et témoignent des difficultés auxquelles sont confrontées les industries alimentaires (IA) pour réaliser une mutation devant induire des changements importants au niveau de la fonction de production et un approfondissement de l’industrialisation du secteur avec leurs effets sur l’industrialisation de l’agriculture.
Si le tissu productif est constitué fondamentalement de PME, le secteur connaît un développement rapide du phénomène de concentration qui prend deux formes : l’élargissement du poids des grandes entreprises dans la production globale de l’industrie en question d’une part et la formation et l’extension des « groupes alimentaires », d’autre part.
Plusieurs marchés de produits des IA sont oligopolistiques ou quasi-monopolistiques. Dans la plupart des cas, les oligopoles sont asymétriques où l’entreprise leader contrôle le marché dans une large mesure. Dans ces conditions, l’espace du jeu concurrentiel est très limité.
Pour son fonctionnement, cette industrie repose fondamentalement sur l’importation de ses biens d’équipement mais aussi, dans le cas