Le capitulaire de mersen
Charles le Chauve (823 – ✝ 877) qui donne autorité a ce texte règne en 847 depuis 4 ans sur la Francie Orientale, l'actuelle France. Il est essentiel de saisir le contexte politique d'alors pour comprendre la portée de ce texte. En 843 le le traité de Verdun entérine le partage définitif de l'empire entre les fils de Louis le Pieux, malgré que ce dernier ait exprimé sa volonté de transmettre tout l'empire a son fils ainé pour assurer la supériorité matérielle de la couronne sur les grands laïcs et ecclésiastiques qui menacent constamment le pouvoir. Lothaire, garde ainsi le titre impérial parce qu'il est l'aîné, conserve la Francie médiane, qui s'étend de la mer du Nord jusqu'à l'Italie ; Louis le Germanique reçoit la Francie orientale; enfin, Charles la Francie occidentale. Notons que à la mort de ses ainés en en 877, ce dernier deviendra l'unique héritier de l'empire diminué de Charlemagne. En 847, date de publication de ce capitulaire, le pouvoir royal sort discrédité par des querelles intestines, l'empire est morcelé. Poussés par l'Épiscopat, bien qu'indépendants, les trois frères tiennent de fréquentes conférences et mesurant les dangers de la division prennent des actes en commun, c'est ce qu'Halphen appellera le « régime de la fraternité ». Parallèlement a l'instabilité politique de l'époque, l'insécurité est patente, la population sans cesse menacée par les vagues d'invasions normandes ou encore sarrasines que la couronne ne parvient pas a endiguer. Avec la défaillance du pouvoir royal, les hommes libres qui sont placés dans une situation de difficulté économique ou de