le film biographique

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C’est la première fois que je visite un souk et c’est le souk d’Ait M’Hamed, un village situé sur une altitude de mille huit cents mètres et à vingt kilomètre de la ville d’Azilal, en pleines montagnes du grand Atlas. C’est une région généralement habitée par les Amazighs. Des gens modestes, simples, et trop aimables. Le souk d’Ait M’Hamed est un souk hebdomadaire qui se tient chaque samedi sur un lieu fixé par la tribu et sous la direction et la surveillance d’un vieil homme sage et respecté dans le village, on le dénomme en langue Amazighe AMGHAR. Il représente en quelques sortes la loi et l’ordre. Chaque fois qu’un conflit surgit il intervient pour le résoudre et essaie d’installer la paix parmi les membres de la tribu. Se rendre au souk est une vieille habitude ancrée dans la mémoire commune des Amazighs. Une nécessité qu’ils ne peuvent en aucune raison s’en passer. Car outre son importance économique, il incarne une valeur politique et sociale. C’est là où se règlent toutes les affaires du Douar et où se transmettent les nouvelles de la tribu et du clan. Le souk ici est un lieu de ravitaillement, certes mais aussi d’échanges, de politique, de mariage, de rencontres amoureuses, de distraction, bref de défoulement pour tout le monde. Le jour du souk est une journée presque sainte pour les indigènes. Ils font de leur mieux pour s’y rendre et ne pas la rater. Ils délaissent tous leurs travaux même les plus urgents en faveur du souk. Hommes, femmes, enfants tous viennent dans une véritable invasion espérant y trouver leur plaisirs. La journée du souk commence très tôt. Dès l’aube, les vendeurs se mettent à installer leurs tentes et à étaler leurs marchandises. Les petites cabanes de roseaux s’animent et émettent l’odeur du thé à la menthe et les délicieux beignets. Une odeur qui envahit l’atmosphère et invite les pèlerins pour déguster ces délices. Ils viennent des quatre

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