Le statut de l'animal
Le statut de l’animal
Année 2013/2014
Le statut de l’animal
Quelle est la conception homme/animal ? Comment l’homme perçoit-il l’animal ? De quel statut bénéficie-t-il ?
Document 1 : Catherine Vincent, Cessons de prendre les animaux pour des chaises !, Article de Blog, Le monde.fr 24 octobre 2013
Les philosophes Michel Onfray et Elisabeth de Fontenay, l'écrivain Erik Orsenna, l'astrophysicien Hubert Reeves, le moine bouddhiste Matthieu Ricard, le neuropsychiatre Boris Cyrulnik, l’historien et journaliste Jacques Julliard… Ils sont 24 au total : 24 intellectuels français à avoir signé un manifeste, rendu public le 24 octobre sur le site de la Fondation 30 millions d'amis, pour réclamer que notre Code civil cesse de considérer les animaux comme des chaises ou des tondeuses à gazon.
Le Code Napoléon l’écrit en effet noir sur blanc dans son article 528 : « Sont meubles par leur nature les animaux et les corps qui peuvent se transporter d’un lieu à un autre, soit qu’ils se meuvent par eux-mêmes, soit qu’ils ne puissent changer de place que par l’effet d’une force étrangère. » Autrement dit, et depuis 1804 : « Les animaux sont encore définis par le Code civil comme des choses, sur lesquelles l’homme peut par conséquent exercer un droit absolu », résument les signataires du manifeste. Précisant que la science a prouvé leur aptitude à ressentir de la peine, du plaisir ou de la douleur, ils rappellent que les animaux sont reconnus pour leur qualité d’« êtres sensibles » dans diverses réglementations françaises et européennes. Et demandent, en conséquence, que cette contradiction soit levée dans le droit français. Un pays d'éleveurs et de chasseurs où le sort réservé aux bêtes est vite perçu comme un mal nécessaire, dès lors qu'elles sont au service de l'économie.
« Pour que les animaux bénéficient d’un régime juridique conforme à leur nature d’êtres vivants et