Le survenant
En 1910, les habitants du Chenal du Moine vivent paisiblement au rythme des travaux saisonniers, fiers de leur autosuffisance et indifférents au reste du monde. Cette quiétude séculaire sera bouleversée par un inconnu qui, un soir d’automne, vient proposer ses services à une famille du patelin. Sa vitalité et sa franchise plaisent tout de suite au patriarche Didace Beauchemin, qui accepte de le garder, même si les corvées se font rares à l’approche de l’hiver. Didace considère bientôt le jeune homme, qui ne veut même pas dire son nom, comme son propre fils.
Celui qu’on appelle « Le Survenant » déroute, inquiète et attire. On l’écoute évoquer des mondes inconnus sans trop le croire; on est perturbé par sa vision de la vie qui oppose la liberté de l’errance aux valeurs de l’enracinement. Indifférent aux jugements et aux mesquineries, le Survenant vit intensément au jour le jour, heureux de manger, de travailler ou de fêter. Les jeunes filles sont par ailleurs fascinées par son charme insolent, ses talents de conteur et de chanteur, mais la seule qui l’intéresse est Angélina Desmarais, qui est chavirée par l’affection désintéressée que lui porte le « grand dieu des routes ». Malgré les mises en garde de son entourage, elle devient follement amoureuse du Survenant, qui éprouve aussi un grand attachement pour cette jeune femme pure, franche et entière.
La beauté du Chenal du Moine, l’amitié de Didace et l’amour d’Angélina retiendront-ils le Survenant à l’appel de la route et du vaste monde.
Une histoire d’amour
Les sentiments qui se développent entre Angélina et le Survenant, deux êtres que tout sépare aux niveaux du statut social, des mœurs et des valeurs,