Les miroirs et les escaliers dans "Bel-Ami" de Maupassant
Synthèse: Les miroirs et les escaliers
Duroy aime regarder et être vu et sa réussite tient au fait d’avoir saisi que : « A Paris il vaudrait mieux n’avoir pas de lit que pas d’habits. », comme lui indique Forestier dès le début du roman (p.39).
Dès le début de son ascension, Duroy se découvre en homme du monde à travers les miroirs quand il gravit les escaliers pour se rendre chez Forestier (p.48). À partir de là, il observera son reflet à chaque occasion et ainsi le miroir permet à Duroy de s’observer à différents moments de son existence. Il se regardera à nouveau dans le miroir de Forestier, devenu le sien, après avoir épousé Madeleine (p.255), puis à nouveau étant devenu millionnaires
(p.348).
A travers le miroir nous pouvons observer le narcissisme de Bel-Ami ; une belle apparence suffit à le contenter et il s’étudie comme un acteur. Cependant, avant le duel pouvant causer sa mort, il s’observera et l’on nous indique : « Il lui sembla qu’il ne s’était jamais vu » (p.189).
En effet il n’y a que face à la mort que Duroy perd tous ses artifices et se confronte à sa vraie image. Le thème du miroir apparaît également de manière détournée, au travers du tableau figurant Jésus marchant sur l’eau comme si Duroy également réussirait à braver les flots et même les dompter pour arriver au sommet (p.372). Puis le thème revient lorsque Georges et
Suzanne observent leurs images et se sourient dans le bassin à poissons (p.372). Là, il voit son reflet avec la femme qui lui permettra de continuer son ascension.
Les escaliers, quant à eux, représentent l’ascension de Duroy. Ainsi lorsque celui-ci arrive chez Forestier pour la première fois, nous voyons toute l’importance que donne Maupassant à cette ascension en isolant la phrase : « Et Georges Duroy monta l’escalier » (p.47).
D’ailleurs, à peine commence-t-il cette ascension qu’il se voit comme un autre homme au travers du miroir. Les différents paliers pourraient être interprétés comme la représentation