Les obsèques de la lionne - analyse
Les marques de la possession du roi sont les adjectifs possessifs « sa Province » (6), « ses Prévôts » (8), etc. L’expression « un tel jour, en tel lieu » (8) rappelle sa puissance : c’est lui qui décide (+ impératifs aux vers 36 et 37). Il est par ailleurs condescendant à l’égard du cerf (33-34).
Sa colère est « terrible » (30-31 : rejet) et on note bien sûr l’esprit de la vengeance (31-38).
Le champ lexical de la divinité (= le roi) est omniprésent : « tes membres profanes » (35) versus « nos sacrés ongles » (36), « immolez » (37), « mânes » (38), « apothéose »
Cependant, c’est un roi crédule (cf. moralité finale de la fable).
Le caractère des courtisansDes fidèles serviteurs : ils consolent le roi (4) et l’imitent (15-16). Le terme « caméléon » (21) montre que les courtisans s'adaptent aux humeurs du roi (17 à 23 ; « singe du maître », 21).
De plus, le délateur (qui n’est pas identifié) semble mentir : « Le Cerf ne pleura point » / « Un flatteur […] soutint qu’il l’avait vu rire. »
Le mensonge du cerfLe cerf est habile (39 à 49) : il est vengé de la mort de « sa femme et son fils » (26-27), mais se justifie tout autrement. Les passés composés des vers 42 et 43 témoignent de son agilité à se placer en tant que spectateur de la scène qu’il évoque. Le récit rapporte les paroles de la reine. Il parvient à convaincre le roi.
L’art de la satire
La Fontaine critique les courtisans par l’évocation des animaux. On remarque qu’il dépeint le comportement mimétique des courtisans.
Le fabuliste interpelle directement le