plan marshall
Unis de matières premières, de moyens d'équipement, ou même de denrées alimentaires.
L'aide Marshall, c'est sans doute cette aide matérielle, mais c'est également une aide financière directe dont l'importance n'est pas moindre. Cette aide financière résulte des conditions mêmes du fonctionnement du plan Marshall.
Sur un total de 4,875 millions de dollars de crédits votés par le Congrès des Etats-Unis pour la période du
1er avril 1948 au 1er avril 1949, il a été attribué à la France 1,300 millions de dollars, ce qui représente, au cours du change officiel du marché libre, plus de 400 milliards de francs.
Ceci veut dire tout d'abord, que nous allons recevoir pour 400 milliards de francs de marchandises achetées, soit aux Etats-Unis, soit dans d'autres pays. Sur ces 400 milliards de francs de marchandises, les quatre cinquièmes font l'objet d'un don de la part des Etats-Unis, tandis que la valeur correspondant à l'autre cinquième devra être remboursée ultérieurement.
Ces marchandises qui sont livrées au gouvernement français sont, soit utilisées par lui directement pour les travaux d'équipement national, soit vendues. Dans l'un et l'autre cas, la contre-valeur des marchandises correspond à une ressource financière pour l'Etat, soit en réduisant les dépenses d'investissement supportées directement par l'Etat, soit en faisant entrer dans les caisses de celui-ci la contre-valeur des marchandises vendues. C'est ainsi qu'apparaît le deuxième aspect de l'aide Marshall, son aspect financier.
En effet, l'Etat peut utiliser les sommes dégagées par la vente des marchandises provenant du plan Marshall pour le financement d'une partie de ses dépenses. Cela a d'ailleurs été expressément prévu par les accords bilatéraux intervenus en particulier entre la France et les Etats-Unis. Ces accords stipulent que la contrevaleur en monnaie nationale,