A.G.A.D.L.U.

Vénérable maître et vous tous mes frères en vos grades et qualités,

Je dois vous avouer que j'ai un peu tourné en rond avant de trouver le bon pas, pour vous parler du compas.

1/ Mon compas d’apprenti-écolier :

Ma première réflexion m’a ramené à quelques cours de récréation en arrière !
Ma mère, était institutrice dans mon école primaire, et il m'arrivait parfois de me retrouver seul dans sa classe.
A cet instant, j'avais le privilège d'avoir à ma disposition le tableau noir, son éponge, ses craies mais également, la grande règle, l'équerre et le compas. C'est bien avec ce grand compas jaune que je passais la majeure partie de mon temps.
Ce qui me fascinait dans l’objet, c’était son côté sophistiqué, sans doute qu'à mes yeux d'enfant, il était plus attractif que les autres instruments à ma disposition.
Une grande habileté était nécessaire pour tracer un simple cercle, il fallait s'y prendre à plusieurs fois, en ajustant la craie, en sortant suffisamment la pointe et en resserrant régulièrement l'écrou papillon qui maintenait les deux grands bras pour conserver la bonne ouverture. Lors du tracé, la pointe pouvait déraper, une « vigilance » particulière était nécessaire, une pression trop forte et c'est la craie qui cassait. Si j'éprouvais une telle attirance, c'est sans doute que j'avais conscience d'utiliser un instrument réservé à l'adulte qui en avait la maîtrise et le savoir-faire.
L'apprenti écolier que j’étais, était bien loin de s’'imaginer qu'un jour, il aurait à tracer une planche sur cet outil, en qualité d'apprenti Maçon !

2/ Le compas, quelle définition ?
Compas vient du latin cum, ensemble, et passus, pas. Cet instrument est appelé, sans doute ainsi, parce qu'il sert souvent à mesurer des longueurs et qu'alors, son mouvement imite les pas d'un homme qui marche.
Par étymologie, cet outil donne naissance à différentes expressions ayant un lien avec la marche ou les jambes. En effet, le déverbal “compas” vient