Publicite et sexualite
Pour s’attirer les regards, la publicité dépasse souvent les frontières du bon goût.
Si le lecteur s’arrête sur la publicité -qu’elle soit de bon, ou de mauvais goût-, c’est une réussite, puisque l’attention de la personne aura été captée par la marque qui y est représentée. Comme Calvin Klein l’a souvent prouvé, même la controverse est bonne puisqu’elle donne une plus grande visibilité à la marque.
Le sexe fait vendre, c’est sûr. Abercrombie et Fitch, l’une des marques de vêtements les plus populaires aux États-Unis, entoure à présent son catalogue d’un film plastique, afin qu’on ne puisse le feuilleter par inadvertance, car il existe une vive controverse à propos des images sexualisées de jeunes qu’il contient.
Il apparaîtrait aussi que les publicitaires utilisent la sexualisation et le fétichisme comme moyen d’attirer les consommateurs gays et lesbiennes, une population économiquement intéressante et peu ciblée jusque là. Il n’est pas rare de voir des publicités mettant en scène des femmes de façon à suggérer une relation homosexuelle ; ces images attirent tant les lesbiennes que les hommes et adolescents hétérosexuels.
Cette montée de la sexualisation dans la publicité n’est pas un fait isolé. Elle se retrouve dans tous les médias. Dans les films, la télévision, les vidéoclips et la culture populaire, le sexe est omniprésent et banalisé. Les vidéoclips de Britney
Spears et de Christine Aguillara, par exemple, ont été filmés par des metteurs en scène de films pornographiques réputés.
Les effets sur les enfants de la sexualisation de la publicité
Les experts du développement de l’enfant ont depuis longtemps exprimé leur inquiétude devant l’exposition des enfants à des images sexuelles.
Physiologiquement on se demande si le fait d’être exposé à de telles images ne provoquerait pas (combiné à d’autres facteurs) une puberté précoce. Sur le plan de la santé mentale, l’exposition incessante à des images de sexe dans les