Sociologie de l'allaitement
Etudes dans les pays industrialisées : « Facteurs associés avec l’initiation et la durée de l’allaitement maternel : une revue de la littérature »
Adaptation d’un article de Jane A Scott et Colin W Binns, paru dans Breastfeeding Review, 1999, n°1, vol 7, publié initialement dans Australian Journal of Nutrition and Dietetics, 1998 ; 55(2) :51-61
Les références de cet article se trouve p.29. Le tableau 15 reprend les principales études utilisées dans cette mise au point.
L’allaitement maternel est reconnu comme « la plus naturelle et la meilleure forme de médecine préventive » (1), et fait l’objet de recommandations internationales (2). Dans les pays occidentaux, un déclin marqué des taux d’allaitement à la naissance (initiation de l’allaitement) et de sa durée des années 50 jusqu’aux années 70 a été suivi d’une remontée de ces chiffres jusqu’à un plateau dans le milieu des années 80.
Actuellement, les taux d’allaitement à la sortie de la maternité en Australie sont stables (84% des mères à Perth, 87% à New Castle, 88% à Toowoomba) (3-5). Ces taux sont proches des objectifs nationaux de 90% (6), mais la prévalence de l’allaitement à 3 mois et à 6 mois sont en deçà des objectifs nationaux de 80%.
De nombreuses études ont cherché à associer des facteurs avec les comportements en matière d’allaitement maternel. Certains auteurs pensent qu’il est utile de différencier les facteurs liés à l’initiation de l’allaitement, et les facteurs liés au maintien de l’allaitement maternel (c’est-à-dire la durée) (7). De nombreuses difficultés sont rencontrées dans les études comme par exemple la non représentativité des échantillon (8), rendant la comparaison des résultats des différentes études difficile. De plus, de nombreuses études effectuées avant 1985 ne procèdent qu’à l’analyse univariée des données (9). L’analyse multivariée est pourtant indispensable pour déterminer les éventuelles interactions