Lecture analytique numéro 4 :
Texte

Titre du texte : Suivez les enfants apprenant leurs fables.
Il est extrait de Émile ou de l'éducation (1762).

Introduction :

Ce texte est extrait du traité pédagogique Émile ou de l'éducation datant de 1762. Son auteur : Jean Jacques Rousseau y exprime ses idées sur la manière d'éduquer un jeune enfant appelé Émile. Pour cela, Rousseau prône même une éducation naturelle qui permet de protéger l'enfant contre l'influence néfaste de la civilisation. C'est pourquoi il condamne l'apprentissage des fables de La Fontaine par les enfants.

Problématique :

Par quelle stratégie argumentative Rousseau va-t-il défendre son point de vue et qu'elle est la portée de celui-ci ?

Axe 1 : Argumentation efficace

Sous axe 1: Le choix d'une stratégie argumentative complexe

Tout d'abord, Rousseau respecte rigoureusement le circuit argumentatif, c'est pourquoi dès le premier paragraphe il présente sa thèse (ligne 1 et 2 : On fait... les entend). La thèse est implicite : hostilité de Rousseau à l'apprentissage des fables de La Fontaine par les enfants. Il critique donc une pratique éducative, déjà à l'époque, bien implantée à l'école. D'ailleurs le pronom indéfini « on » désigne les professeurs, les éducateurs, et les maîtres d'école.
Dans ce même paragraphe, Rousseau va étayer son point de vue sur 2 arguments qu'il développera par la suite : les enfants ne peuvent pas comprendre les fables même si c'était le cas les enfants risqueraient d'être plus incités à faire le mal qu'à faire le bien. Il y a répétition du mot « entendre » et une antithèse « vice » et « vertu ».
D'autre part, Rousseau appuie sa démonstration et renforce ses arguments grâce à l'emploi de 3 exemples : Le corbeau et le renard, La cigale et la fourmi, Le loup et le chien que Rousseau rebaptise : La fable du loup maigre et du chien gras.
Enfin, le dernier paragraphe va réaffirmer la thèse : ligne 25 à 26 : « mais pour mon élève, permettez que je ne lui