Symbolisme
Le terme « symbolisme » est utilisé pour la première fois en 1886 dans le Manifeste littéraire de Jean Moréas.
Pour les Symbolistes, le monde ne saurait se limiter à une apparence concrète réductible à la connaissance rationnelle. Il considère que le monde, loin d'être réductible à la matière, est constitué de nos représentations, de signes dont nous le peuplons, il est un mystère à déchiffrer. Les sens : sons, couleurs, visions participent à une même intuition qui fait du Poète une sorte de mage. Le symbolisme oscille ainsi entre des formes capables à la fois d'évoquer une réalité supérieure et d'inviter le lecteur à un véritable déchiffrement : voué à créer des impressions.
Ce mouvement apparut vers 1870, et touche non seulement la poésie, mais aussi le théâtre. Il se constitue en réaction contre le naturalisme. Il est l'héritier de la poétique bauldérienne et comprend Verlaine, Rimbaud, Mallarmé,...
Le mouvement symboliste naît d'une volonté de rupture avec le naturalisme et la poésie parnassienne. Il se construit en réaction à la vision matérialiste de l'époque qu'il rejette pour y opposer une expression du sens caché de l'univers à travers le symbole. Le symbolisme s'inscrit comme un renouveau de l'idéalisme, où le poète, l'écrivain ou l'artiste est investi d'une mission sacrée ou mystique.
Le symbolisme est également marqué par une perception philosophique pessimiste et désabusée de l'existence, un véritable mal du siècle, qui se traduit par des extravagances langagières, un nihilisme social, une morbidité latente. C'est le règne des poètes maudits et des