Synthese
Des étudiants ont manifesté vendredi à l’appel de l’Unef à Paris sous les fenêtres du Centre national des œuvres universitaires et scolaires (Cnous), ainsi que dans cinq villes de province, pour demander le versement des bourses de novembre et des garanties pour décembre.
« Sarkozy, Wauquiez, touchez pas à nos bourses/En décembre, versement pour tous » ou « C’est pas les actionnaires et c’est pas les banquiers/C’est les Crous qu’on doit sauver », ont entonné à Paris une centaine d’étudiants pendant le conseil d’administration du Cnous, pour protester contre le retard dans le versement des bourses étudiantes.
Comment payer son loyer ?
Comme d’autres, Sarah Garrido, 20 ans, étudiante en sociologie à Paris-8, n’a toujours pas reçu sa bourse de novembre (260 €, échelon 3), d’habitude versée le 5 du mois.
« Mon propriétaire ne cesse de m’appeler pour que je paye mon loyer de novembre », de 460 € pour 20 m2 à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a témoigné à l’AFP cette étudiante qui gagne par ailleurs « 200 à 300 € par mois comme salariée dans une école primaire » (étude, ateliers éducatifs).
« J’ai appelé mon Crous, on m’a assuré que la bourse de novembre serait versée dans la semaine, mais l’assistante sociale m’a annoncé que celle de décembre ne serait peut-être pas versée du tout », a-t-elle ajouté.
Inquiétudes pour les mois à venir
Les Crous (Centres régionaux des œuvres universitaires et scolaires) sont chargés, notamment, du versement des bourses étudiantes.
« Nous sommes extrêmement inquiets pour décembre, il n’y a que 50 millions d’euros, ce n’est pas assez. On va organiser la solidarité sur les campus pour assister les étudiants dans le besoin », a commenté à l’AFP le président de l’Unef, Emmanuel Zemmour.
« Faire payer la crise aux jeunes »
« Le ministre est incompétent, il est incapable de faire passer les économies budgétaires sans pénaliser les étudiants, donc le choix du gouvernement est de faire payer la crise aux jeunes », a-t-il