Un bon roman est-il dépendant de son héros?
Un bon roman est-il dépendant de son héros?
Selon Zola « Le premier homme qui passe est un héros suffisant; fouillez en lui et vous trouverez certainement un drame simple qui met en jeu tous les rouages des sentiments et des passions ». Cela nous amène a nous poser une question: Un bon roman est-il dépendant de son héros? D'après Zola, non, c'est ce que nous allons tenter de prouver. Mais avant nous allons étudier l'idée contraire, celle qu'un bon roman dépend de son héros. Nous allons donc voir dans un premier temps que le héros de roman doit être un personnage singulier qui se démarque des autres. Dans un second temps nous soutiendrons l'idée de Zola, celle qu'un personnage ordinaire peut être le héros d'un bon roman. Nous allons montrer, à travers l'exemple de l'œuvre « Les Liaisons Dangereuses » que le héros d'un bon roman doit être un personnage atypique.
Le héros doit être un personnage atypique. Dans le roman épistolaire de Pierre Choderlos de Laclos, « Les Liaisons Dangereuses », paru en 1782, on découvre un personnage complexe et singulier, Mme de Merteuil. Mme de Merteuil est un personnage savant au caractère assez particulier, dès l'enfance alors qu'elle était « vouée au silence » elle s'appliquait à feindre, à faire semblant d'écouter « [elle] recueillait avec soin ceux qu'on cherchait à [lui] cacher. », ce qui donna naissance au fil des années à un personnage capable d'adaptation et d'hypocrisie. C'est également un personnage intelligent que l'on pourrait qualifié de philosophe, elle possède le goût de l'effort, c'est une personne curieuse qui cherche à s'instruire. Dans sa lettre LXXXI, elle nous raconte comment elle est devenu la femme qu'elle est aujourd'hui. Cette lettre nous dévoile ainsi la complexité du personnage, un personnage que le lecteur prend plaisir à découvrir. Le lecteur ne prendrait aucun plaisir à découvrir un héros commun, c'est pourquoi un bon roman dépend de son héros et que celui ci doit être exceptionnel.