Dans le roman de Germaine Guèvremont, l’idéalisation de la sédentarité est démontré de plusieurs manières tant par les personnages du village du Chenal du Moine que par l’étranger, dit le Survenant. Tout d’abord, les villageois de ce petit coin de pays nous prouvent que l’on doit être fier de vouloir à tout prix appartenir à un lieu en particulier ou à quelqu’un de bien précis. Didace nous montre ce fait par la recherche du début jusqu’à la fin d’une descendance convenable pour la terre familiale. Sachant très bien que son fils Amable est trop malade pour s’occuper de cette terre, ils jettent son dévolu sur le Survenant jusqu'à ce que celui-ci disparaisse. À la page 30 du roman, Didace s’inquiète de la descendance de la terre : « Quand il ne sera plus là, l’homme qui fera valoir le nom des Beauchemin, Didace le cherche, mais il ne le voit pas. L’inquiétude lui venait d’abord sourde, vague, de longue main, difficile à combattre, puis par bouffées, semblable à un mal qu’il avait eu autrefois dans la moelle, un mal mobile, de l’orteil au genou, lui donnant l’envie de décrocher le fusil et de se tirer à la jambe ». Dans cette métaphore, le narrateur montre bien l’inquiétude grandissante de Didace de ne pas trouver une descendance fiable et fière de porte le nom de Beauchemin. Il y a une gradation ascendante dans cette citation puisque l’inquiétude s’amplifie de plus en plus. Dans un deuxième temps, la sédentarité est idéalisée par le Survenant lorsque celui-ci décide de faire une petite randonnée en canot seul sur l’eau. C’est à ce moment précis qu’il éprouve le besoin de se confier à quelqu’un qu’il connait et qu’il apprécie. Lorsqu’on a un mode de vie nomade comme le Survenant, il est difficile de pouvoir s’attacher à quelqu’un, c’est pourquoi le temps où il est sédentaire, il se créer des liens avec le voisinage et, dans cet extrait du livre il a envie à ce moment bien précis de se retrouver en compagnie de gens qu’il apprécie. Finalement, Angélina Desmarais tente