INTRODUCTION :
Dans toute société il existe des règles de vie commune. Lorsqu’une personne les enfreint, elle doit répondre de son acte devant la justice. C’est pourquoi de nos jours si un individu est considéré dangereux pour la société, on n’a recours qu’à la prison. Mais quelle est son utilité ?
Toutes les sociétés humaines ont eu à traiter la question du crime, commençant par lui donner une définition. Et chaque société a trouvé une sanction conforme à ses normes sociales. Pour ce qui concerne notre pays, le Mali, cette sanction est souvent la prison. A cet effet même si les sanctions sont différentes selon les sociétés, les objectifs des peines restent identiques. Aux nombres de ces objectifs, il faut retenir : La dissuasion (l’intimidation), la rétribution, et la réinsertion ou la réadaptation. En effet par la sanction, chaque société pouvait ainsi se prémunir contre les justices personnelles, ainsi évité que ne se propage le poison social qu’est la vengeance.
La nécessité de neutraliser le criminel, de l’écarter de la société et des ses victimes, deviennent alors comme priorités absolues. Ainsi, faire de la condamnation privative de liberté comme un outil de prévention, afin d’éviter que celui qui commet un crime ne le répète plus, pour que tous ceux qui souhaiteraient commettre un crime en soient dissuadés. Enfin, et au-delà du criminel, c’est aux victimes que les sociétés s’adresse en condamnant leurs bourreaux pour ainsi apaiser leur désir de vengeance.
Une fois ces grands principes sur l’utilité des peines criminelles acceptés par les sociétés humaines, tout le reste, pourrait-on dire n’est que contingence. Celle-ci est liée aux principes moraux de chaque société. Qu’est-il normalement acceptable d’infliger comme sanction à celui qui commet un crime ? Quel travail faudra-t-il accomplir avec chaque criminel pour qu’il prenne conscience de la portée de son geste ?
Du code d’Hammourabi, 1730 avant Jésus-Christ, dans lequel la règle était la