L'évolution de la mercatique
Le marketing : état des lieux
Dans un éditorial de la revue Décisions Marketing en 2009, Filser titrait, « il faut réinventer le marketing ». Cette approche part du constat que le monde se réinvente lui-même sans cesse. Dans ce contexte où tout change et s’accélère, le marketing doit lui même évoluer. Filser n’est pas isolé dans cette pensée. Nombre de ses confrères suivent cette voie et l’argumentent dans des ouvrages ou des blogs aux titres évocateurs. Marion dans son ouvrage « antimanuel du marketing » remet en cause les principes initiaux de la discipline. Laurent dans son blog « marketing is dead » critique le manque de réactivité du marketing, Klein dans son livre « no logo » dénonce « la tyrannie des marques». Tous ces auteurs prennent l’initiative de proposer des idées de changement car, dans sa forme actuelle le marketing paraît ne plus répondre aux exigences des acteurs sur les marchés. Il inquiète les actionnaires car il semble inadapté a à la recherche de la rentabilité et du profit à court terme. Mais peut être plus encore, son approche rebute des consommateurs de plus en plus avertis et pointant ses limites, ses lacunes.
Dans sa définition pourtant, le marketing est rempli de bonnes intentions. C’est une science qui à pour but d’étudier les besoins des consommateurs en vue de les conquérir, les satisfaire et en faire des clients rentables. C’est aussi un ensemble de techniques orientées vers la satisfaction des consommateurs. Les définitions de la notion sont en fait nombreuses et évoluent au fil des époques, depuis le développement du marketing dans les années 50 jusqu’à aujourd’hui. Mathieu a fait une analyse de ces définitions pour préciser le sens du marketing. Il recense trois optiques principales du marketing. Une optique organisationnelle, une optique managériale et enfin une optique d’échange, la plus récente. Ce travail permet de comprendre que le marketing est autant une affaire de recherche que de pratique.