Introduction

Le conseil d’état, dans une décision récente, confirme l’attribution par l’ARCEP (Autorité de Régulation des Postes et Télécommunications) de la quatrième licence de téléphonie mobile au groupe Free pour 240 millions d’euros. Cette décision vient mettre un point final à une procédure longue de 10 ans et riche en rebondissements. Elle fait de Free le quatrième opérateur mobile physique, c’est-à-dire propriétaire de son réseau en France. Les premières offres grand public sont attendues pour le début 2012 (le temps que Free implante son réseau).

Cette arrivée de free sur le marché de la téléphonie mobile répond certes à une volonté politique, celle de casser l’oligopole SFR/Bouygues/Orange (free ayant annoncé qu’il diviserait la facture par 2). Mais au delà de cette volonté politique, l’exemple free est symptomatique de ce qui se passe dans le secteur des télécommunications, à savoir une confusion croissante entre les acteurs de la téléphonie fixe et ceux de la téléphonie mobile. Avant de poursuivre notre réflexion, il convient de définir le terme de téléphonie fixe. Si celui-ci renvoie bien évidemment au téléphone au sens classique du terme, il incorpore aussi internet et la télévision, services qui avec le développement de l’internet haut débit (ADSL) au début des années 2000 sont de plus en plus souvent associés dans des offres dites « triple play ».

Si ce phénomène de confusion entre acteurs de la téléphonie fixe et mobile peut s’expliquer par les synergies qui existent entre ces deux métiers (et que nous étudierons en détail ci-après), il s’explique aussi par le fait que :

- d’une part, Orange descendant de l’opérateur historique France Télécom, est le leader européen de la téléphonie fixe et mobile. Pour contester ce leadership, il faut donc nécessairement l’attaquer sur ces deux marchés.

-d’autre part, depuis le milieu des années 2000, du fait de l’évolution de la technologie et notamment de l’apparition de nouveaux terminaux (smart