Le rire pourquoi faire?
I. Analyse lexicale
1. Le substantif « rire »
Le verbe « rire » est attesté en français depuis le XI ème siècle. Dès son apparition, il signifie « rire », puis « sourire » dans le sens moderne que nous lui connaissons. Le substantif « rire » est attesté depuis le XIII ème siècle et traduit l’action de rire.
Le verbe « rire » fait l’objet d’une multiplicité d’emplois ce qui traduit l’omniprésence du rire dans notre vie mais aussi le souci qu’a la langue française de le caractériser dans ses expressions ou dans ses intentions. Ainsi, le verbe construit de nombreuses locutions verbales : « rire du bout des dents », « rire sous cape », rire jaune », « rire aux éclats », le récent « mort de rire » abrégé aujourd’hui en « MDR ». L’usage de celui-ci, en écriture abrégée, est monnaie courante dans les discussions en direct ou dans les forums.
D’autres expressions évoquent différentes sortes de rire : le « rire sardonique » qui exprime la méchanceté, le « rire nerveux », le « fou rire ». Aussi le rire apparaît dans quelques proverbes tels « rira bien qui rira le dernier » ou encore « rire est le propre de l’homme ».
2. Délimiter le périmètre du rire
C’est là une difficulté du thème. Est-ce le rire physique ? L’humour ? Le comique ?
Le rire est d’abord une émotion humaine qui se manifeste physiquement. Son origine peut être physiologique, psychologique ou les deux. Ainsi, il peut s’analyser par :
Ses manifestations physiques,
Ce qui le provoque (physiologiquement et psychologiquement),
Ses conséquences sur l’individu, le groupe ou l’organisation sociale.
Mais, pour comprendre le rire, il faut évoquer l’humour qui le nourrit. Le substantif « humour » a été emprunté à l’anglais au XIII ème siècle, alors même que le mot anglais s’est forgé à partir du mot français « humeur ». A l’époque, « humeur » désignait les liquides censés gouverner le corps (le sang, le flegme, la bile...). Dans la pensée