Mythe du bon sauvage
* Mythe moral et poétique qui prend forme au XVIème par fusion du thème antique de l'Age d'or et de peintures optimistes des tribus primitives d'Amérique. À en croire les récits des voyageurs de cette époque, les "qualités" et "vertus" des peuples primitifs sont directement liées au fait que ces peuplades vivent au contact direct de la nature - vierge et sauvage. * Il est à noter que le mythe du bon sauvage s’inspire de l’exemple de populations très peu nombreuses. Le " bon sauvage " est caraïbe ou tahitien, éventuellement huron ou iroquois. Le mythe ne concerne pas les grands empires précolombiens, aztèque et inca. Surtout il ne concerne pas le continent africain. Les Européens connaissent suffisamment l’Afrique pour savoir qu’il y existe des religions et des pouvoirs très oppressifs. Il s’agit essentiellement pour les philosophes européens de critiquer le rôle de l’Eglise et de l’Etat en montrant des hommes heureux sans clergé ni souverain. * Désolé, mais pour accéder à la totalité de cet Article, vous devez être Abonné Au XVIème siècle, Montaigne, l'Europe (cf. Journal de Voyage en Italie), se sert le premier de ce que l'on appelle rareviennent à plusieurs reprises sur les habitants de ces contrées qu’on appelle encore du relativisme culturel, pour faire voler en éclats l’idée que l’on se fait ici de la civilisation et de la et de sauvage en cette nation, à ce qu’on usage " (Essais, Des cannibales , I, 31); pour critiquer la société européenne et la notion de bouleversée pour la négociation des perles et du poivre ! " (Essais, Des coches ", III, 6) . Il décrit le cadre de vie de ces peuplades lointaines en s'inspirant des témoignages et récits de voyageurs, oraux ou écrits : une végétation paradisiaque, un cadre enchanteur où se déroule une vie "naturelle" exempte désigne "l'homme de la forêt" et donne naissance au mot "sauvage". La sauvagerie est donc rattachée rasées, tant de nations