DESCRIPTION DE L' OBSERVATION :

Je rentre dans la chambre de Leen, 14 ans qui est en soins palliatifs. J'accompagne ma référente, Karine, auxiliaire de puériculture lors du change. Je m'approche de Leen doucement, lui demande si elle va bien, lui tient son méopa, lui carresse les cheveux tout en lui tenant la main.

Elle me regarde dans les yeux et me demande de lui chanter ma chanson espagnole. Je m'exécute alors, elle m'écoute avec attention. Une fois le change terminé, elle me parle de sa famille (Leen aime se confier à moi et je le ressens) et m'avoue aussi qu'elle apprend mieux l'espagnol avec moi qu'en classe, cela me touche et me fait plaisir.

Elle me demande de lui écrire ma chanson espagnole de différentes couleurs (je sors alors ses crayons feutres et m'applique). Nous mettons ensuites des chansons sur la télévision et nous chantons toutes les deux une chanson de Maitre Gims (son chanteur préféré) : l'émotion et la joie d'être réunies est palpable. Elle se trémousse tant qu'elle peut dans son lit et nous rigolons toutes les deux.

Je la complimente sur ses jolis ongles vernis et son maquillage (réalisé par l'éducatrice de jeunes enfants).

Lorsque je pars pour lui préparer son repas, elle me remercie pour ce moment passé avec elle, je lui réponds alors que c'est normal (cela fait partit de ma future profession) et que cela me fait toujours plaisir.

Problématique : Comment le chant peut-il embellir un instant dans la journée d'une adolescente en soins palliatifs ?

Questionnements : Je sais que Leen apprécie ma présence, c'est pour cette raison que je décide de partager cet instant avec elle.
J'ai été interpellé par moment par l'une des limites professionnelles que ne doit pas franchir une future auxiliaire de puériculture, celle de la distance professionnelle avec Leen, 14 ans.
Je devais donc rester professionnelle en adaptant mes gestes et mes paroles tout en restant consciente que cette jeune fille en soins palliatifs avait