Philosophie - russel
Selon Bertrand Russell, la philosophie a un caractère incertain, et c’est cela qui lui donne toute sa valeur. L’auteur défend dans ce texte l’idée que l’homme n’est libre de ses pensées qu’à travers un jugement teinté de pensée philosophique ; en effet, le recul que lui apporte la philosophie lui permet d’émettre un jugement raisonné, loin des préjugés et des convictions.
Certes, la pensée philosophique est, par définition, rationnelle et déductive. Mais la philosophie est-elle pour autant libératrice, vecteur de vérité ? Nous apporte-t-elle des réponses définitives à nos questions, ou, au contraire, nous laisse-t-elle dans l’hésitation et le doute ? Qu’apporte-t-elle à notre jugement, à nos pensées ?
Le texte se divise en trois parties. Dans la première, l’auteur envisage la situation d’un homme dénué de toute éducation philosophique, puis dans un second temps il approfondit sa vision des inconvénients qu’apporte le manque de sensibilité philosophique. Enfin, il admet certes que, bien que n’ayant pas toutes les réponses à nos questions, la philosophie libère du dogmatisme et possède une part de magie.
[...] La philosophie lui offre alors une chance de questionner les objets les plus banals. Sans la philosophie, on a l’impression de savoir, tandis qu’avec elle, cette impression est diminuée au profit d’une connaissance plus large. La philosophie remet en question la vie de tous les jours et nous fait nous interroger sur les choses que l’homme décrit par Russell trouverait totalement banales. L’homme qui étudie la philosophie est donc apparemment quelqu’un libéré de ses préjugés, à l’esprit critique acéré, et dont le jugement est constitué en grande partie d’une part de raison et de logique, ceci laissant le moins de place possible à la croyance.