la consommation mondiale en chine
Cette expansion soutenue ne va pas sans poser une multitude de défis, estime le rapport annuel sur "La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture", publiée, jeudi 18 février, par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) : "La croissance rapide du secteur de l'élevage (…) a engendré des risques systémiques qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques pour les moyens de subsistance, ainsi que pour la santé humaine et animale et pour l'environnement."
C'est la première fois, depuis 1982, que la FAO décide de consacrer le thème-clé de son principal rapport annuel à l'élevage. L'enjeu est donc bien de taille.
2,6 MILLIARDS DE BOVINS ET 2,7 MILLIARDS D'OVINS D'ICI À 40 ANS
Le phénomène est planétaire. Dès lors que le niveau de vie moyen augmente, les modes de consommation alimentaire changent en profondeur. Les régimes à base de céréales, tubercules et autres racines sont complétés par des produits issus de l'élevage. Dans les pays en développement, à l'exception de l'Afriquesubsaharienne, la consommation de lait a presque doublé depuis les années 1960, celle de viande triplé, tandis que celle d'œufs a quintuplé.
Dans les pays développés, les habitants mangent, eux aussi, toujours plus d'aliments issus de l'élevage, même si cette croissance s'est fortement tassée. La consommation de viande y est passée de 76,3 kg par personne, en 1980, à 82,1 kg aujourd'hui. Les fréquents appels à manger moins de viande au nom de l'environnement, comme celui lancé en décembre 2009 par l'ancien Beatles, Paul McCartney, n'ont pas encore inversé la tendance au sein de la plupart des pays les plus riches.